«L’ennui naquit un jour de l’uniformité» (Antoine Houdar de la Motte). C’est ce que crient les oiseaux en survolant le paysage de notre pays, et surtout lorsqu’ils passent au-dessus du Plateau suisse. Plus de haies pour se ravitailler, plus d’arbres où se poser, plus de vergers… Où trouver des insectes et de petits lézards à becqueter sans tas de pierres et vieux murs moussus ?
Heureusement, il y a les petites mains du GdJ (et quelques gros bras) ! Depuis plusieurs années, nous finançons et réalisons divers projets de lutte contre la banalisation du paysage. Ce sont principalement des plantations de haies mais aussi des vergers ou encore complétées par la mise en place de tas de bois ou de pierres.
La plantation d’espèces indigènes dans les haies est bénéfique sous de nombreux aspects. La Viorne obier, par exemple, est un restaurant gastronomique pour de nombreux frugivores à plumes mais il y a aussi des arbustes comme le Prunellier qui font office d’abri ou serviront de site de nidification,
Les haies sont donc des restaurants gastronomiques, des HLM et des crèches nécessaires au besoin d’espèces comme le Bruant jaune, la Pie-grièche écorcheur ou la Fauvette grisette.
Face au changement climatique, la haie devient un allié stratégique pour les exploitations agricoles. Elle crée des microclimats favorables, protège les sols contre l’assèchement, régule les températures locales et offre de l’ombre au bétail. En captant du carbone via la photosynthèse, elle participe à la lutte contre les gaz à effet de serre. Les haies bien implantées réduisent aussi les inondations en ralentissant les ruissellements et favorisent l’infiltration de l’eau. Intégrer des haies dans les exploitations suisses, c’est donc investir dans la résilience à long terme. En combinant bénéfices écologiques, agricoles et climatiques, elles incarnent une solution simple, peu coûteuse, mais à fort impact pour un avenir rural plus robuste et autonome.
Nombre d’arbres et arbustes plantés par le GdJ jusqu’à présent : 5'153 (jusqu'à mars 2025)