Ce dimanche 12 janvier 2025, nous nous rendons dans la belle ville de Villeneuve. Nous allons au port et observons les différents oiseaux présents à la surface de l’eau qui profitent des doux rayons du soleil matinal. Par la suite, nous marchons un peu pour rejoindre la fameuse réserve des Grangettes. Sur place, un bon nombre de nos confrères germanophones de Birdlife Bern s’y trouvent déjà et observent avec une attention accrue les espèces locales. Dans les champs, bosquets et arbres environnants, une multitude de passereaux voltigent en chantonnant. Cela va du classique Rougegorge familier (absolument pas farouche d’ailleurs, pour notre plus grand plaisir) au plus discret Bruant fou, dont les couleurs vives sont juste sublimes ! Dans ce panorama ensoleillé, nous épions également les habitants des roseaux, dont la notoire Bécassine des marais ou encore le plus rare Cormoran pygmée. Vers 11h, nous commençons à nous enfoncer dans le bois voisin. Pendant que nous marchons à bon pas sur le sentier, un bruit retient notre attention. Quelque chose, ou plutôt quelqu’un, tape avec ardeur sur la cime d’un arbre. Il s’agit du plus petit pic qui peuple notre pays, j’ai nommé… le Pic épeichette. Nous le fixons pendant de longues minutes faire toutes sortes d’acrobaties avant de reprendre notre route. Aux alentours de midi, le soleil est au zénith et nos ventres gargouilles. C’est l’heure de se remplir la panse ! Nous décidons alors de rejoindre le camping et de se positionner aux bords du lac de Genève… euh… du lac Léman afin de profiter du paysage bleuté en compagnie des accueillants Cygnes tuberculés. Pendant que nous engloutissons nos sandwichs, nous sommes témoins du passage d’un Cincle plongeur et d’une femelle Martin-pêcheur. Ce sont des observations « basiques » mais qui font toujours plaisir. Les Gros-bec casse-noyaux se font entendre dans les bois environnants. En début d’après-midi, nous nous engageons sur une longue digue depuis laquelle nous observons des Garrots, Fuligules et autres oiseaux aquatiques. Nous scrutons également la surface de l’eau et contemplons les poissons qui y vivent. Les rayons dorés se reflètent sur l’eau et nos photographes en profitent pour immortaliser les Foulques et les Gallinules dans une atmosphère magique. La lumière se fait dense sur les coups de 15h. Nous traversons la campagne avoisinante et portons notre attention sur les champs jaunes et verts. Au milieu d’un d’eux nous réussissons à mettre la main (l’œil pour être plus exact) sur le minuscule Tarier pâtre. Nous toisons le reste du panorama et tombons sur une situation cocasse : un Renard roux se tient aux aguets sur le solide tronc d’un arbre. Cette attitude ne manque pas de faire rire nos troupes. Après toutes ces péripéties, il est plus que temps de prendre le chemin du retour. Dans les derniers mètres de la forêt, nous contemplons furtivement un Bouvreuil pivoine mâle avant de réellement clôturer notre périple. Ce fut une belle journée remplie de riches observations !

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Texte : Eliott Aeschlimann